Arboquebecium.com

Plus je m'informe sur les différents arbres à noix, plus je suis stupéfait de voir à quel point il y a des maladies qui circulent.

- Le châtaignier d'Amérique est presque éteint ;
- Le noyer cendré semble se diriger vers le même sort ;
- Il y a une combinaison insecte/champignon qui tue les hêtres systématiquement ;
- J'ai lu qu'on avait découvert un insecte au Colorado qui cible spécifiquement les noyers noirs et les tue rapidement.

Bref, je me demandais si c'est une conséquence à long terme de l'isolement de plusieurs millions d'années du continent, mais aussi ce qu'on peut faire. À vue d’œil, c'est triste de penser qu'on plante on arbre pour trois siècles (je pense au hêtre, notamment), et qu'il risque de ne pas s'y rendre.

Je suis du même avis, les noyers cendrés, hêtres, prunus, etc
tous des essences que l'on voudrait développer mais qui n'ont pas d'avenir
alors on se retourne vers des essences plus viables à long terme, mais
qui se passera avec ces essences dans le futur, auront elles le même sort ?
Avec la mondialisation l'avenir est peut-être aux hybrides ?

Je ne suis pas si pessimiste, les ormes d'Amérique était voués a disparaître selon certain et pourtant on en retrouve encore pas mal. Selon moi la diversité est la clef, diversité d'espèces et diversité génétique dans la même espèce, l'hybridation est aussi une alternative. Si un insecte ou une maladie tombe sur une espèce qui lui offre peu de résistance et qu'elle est très abondante bonjour l'hécatombe. Si on plante diversifié on risque aussi de perdre des arbres mais les pertes risquent d'être moindre.

Je suis d'accord avec palustris. Il faut planter diversifié. Peut-être que les hybridation constituent l'alternative la plus intéressante. Mais, parallèlement à ça, je crois que c'est bien de brasser la génétique à travers les espèces et de varier la provenance des graines qu'on achète, afin que les arbres produits finissent par se polliniser les uns les autres.

Ce qui s'est passé pour les châtaignier d'Amérique est du à l'homme au départ. Mais, celui-ci, pensant qu'il fallait en couper le plus possible pour limiter la propagation de la maladie, lui a donné un dur coup et va peut-être avoir causé l'une des plus grandes extinctions d'espèces d'arbres de nos temps. En ayant laissé tous ces arbres debout, peut-être que l'espèce aurait pu développer un gêne résistant. Mais, en isolant les arbres qui restaient, cela n'a pas pu se faire et ne se fera peut-être bien jamais...

Chez les ormes, j'ai encore espoir. Pour les noyers cendrés, ça fait peur... Mais, je continue tout de même d'en produire.

Pour le hêtre, y a-t-il de l'espoir ?

Et avez-vous entendu parler de cette maladie ou de cet insecte visant le noyer noir ?

Je suis d'accord qu'il faut y aller avec le maximum de diversité. Le problème, c'est la faible résistance de nombreuses espèces à ces maladies. Je me demande s'ils ont les mêmes problèmes en Europe ou en Asie.

L'Asie est la plaque tournante de la diversité vivante tant végétale qu'animale elle fut a une certaine époque en lien terrestre avec l'Amérique et est toujours en lien avec l'Europe . C'est pourquoi il y a pas mal de maladie et d'insectes qui viennent de la et que souvent les espèces asiatiques ont développés une certaine résistance a ces insectes et maladies .
La mondialisation phénomène commencé déjà il y a plusieurs siècle avec les grands explorateurs n'est pas prête de s’essouffler et malgré les contrôles phytosanitaires je crois que ces phénomènes ne sont pas près de s’arrêter il y a tellement d'importation que les insectes et les maladies exotiques finissent toujours par passer au travers des mailles du filet.

palustris a écrit:L'Asie est la plaque tournante de la diversité vivante tant végétale qu'animale elle fut a une certaine époque en lien terrestre avec l'Amérique et est toujours en lien avec l'Europe . C'est pourquoi il y a pas mal de maladie et d'insectes qui viennent de la et que souvent les espèces asiatiques ont développés une certaine résistance a ces insectes et maladies .
La mondialisation phénomène commencé déjà il y a plusieurs siècle avec les grands explorateurs n'est pas prête de s’essouffler et malgré les contrôles phytosanitaires je crois que ces phénomènes ne sont pas près de s’arrêter il y a tellement d'importation que les insectes et les maladies exotiques finissent toujours par passer au travers des mailles du filet.

Donc on est foutu et condamnés à perdre nos arbres un par un ? Que va-t-il rester bientôt dans nos vergers à noix ? Dans nos forêts ?

perma a écrit:Donc on est foutu et condamnés à perdre nos arbres un par un ? Que va-t-il rester bientôt dans nos vergers à noix ? Dans nos forêts ?

Des nerpruns et des érables de Norvège ! (Désolé pour la blague de mauvais goût !)

Parlant de nerpruns, on arrive quand même à les contrôler assez facilement.
Quant au champignons qui affectent les prunus, j'ai remarqué que les cerisiers
qui sont entourés de conifères ne sont pas affectés, je prétend que c'est à cause
des antibiotiques des conifères qu'ils sont protégés.

Alors oui il y a toujours espoir, et la diversité est une bonne chose.

KMO a écrit:Parlant de nerpruns, on arrive quand même à les contrôler assez facilement.

Nous ne faisons pas affaire aux mêmes nerpruns. Pour moi, c'est une plaie vraiment pas facile à contrôler. Avec leurs petits fruits dont les oiseaux sont friands, ça se répand partout comme de la mauvaise herbe...

Voir ce reportage de la semaine verte :

http://ici.radio-canada.ca/emissions/la ... que=181368

Avec leurs petits fruits dont les oiseaux sont friands, ça se répand partout comme de la mauvaise herbe...

On ne pourra jamais contrôler les oiseaux c'est vrai, mais ça vaut la peine de tout couper et d'arracher
les repousses. J'en avait une grande surface qui avait atteint environ 10 pieds de hauteur et je l'ai
ai tous coupés ras le sol, j'ai aussi arraché des petites repousses. C'est sûr qu'il y en aura d'autres mais
cela vaut la peine de le faire car ils poussent lentement et on arrive à prendre le dessus.
Les petites repousses ne font pas de fruits, donc ne se reproduisent pas et sont facile à arracher
les gros sont coupés, des tiges sortent sortent du sol par après, puis on les recoupent encore et avec
le temps ils finissent par s'épuiser et meurent.

J'ai près d'un kilomètre à éliminer les nerpruns qui poussent ici et là, et cela ne me décourage pas
car je sais que je suis plus rapide à les éliminer, qu'eux à pousser...

Parlant de maladies et d'espèces envahissante je ne sait pas si vous avec remarqué la tache goudronneuse de l'érable qui attaque beaucoup les érables de Norvège. en fait bien qu'elle attaque aussi les érables indigènes ceux ci semblent beaucoup moins affecté.
Lorsqu'une espèce devient abondante a un moment donné il y a un insecte ou une maladie qui trouve ça de son goût et plus la ressource est abondante plus l'insecte ou la maladie se propage rapidement et l'équilibre revient.

Mais on ne peut pas dire que le noyer cendré et le hêtre sont si courants... Je suis d'accord avec toi que la clef est la diversité, mais tout de même triste de planter un arbre qui a de bonnes chances de mourir très jeune.

J'ai remarqué l'automne passé des érables argentés qui étaient affectés par les mêmes taches que les érables de Norvège, je me demandais si c'est un fait connu et s'il est souhaitable d'avertir un organisme ou peu importe qui pour documenter ce genre de truc?
C'est sûr que l'an passé a été une saison propice à ce que j'ai entendu pour cette affection.

Il y a un programme de rétablissement du noyer cendré

http://publications.gc.ca/collections/c ... 10-fra.pdf