par hickorie » 04 Jan 2008, 09:47
Quant à moi, en tant que futur architecte paysagiste, j'entends souvent parler de cultivars et je dois dire, en effet, qu'il semble y avoir deux camps: ceux qui aiment et ceux qui n'aiment pas.
Personnellement, je suis davantage dans le clan de "ceux qui n'aiment pas", car pour moi le vrai défi, au moins pour un architecte paysagiste du XXIième siècle, est de créer des choses avec ce que la nature nous offre et non pas de tout contourner en modifiant et chambardant tout sur notre passage. La nature est tellement vaste à l'origine que je comprends mal pourquoi nous avons besoin de créer de nouvelles variétés... Par exemple, avons-nous réellement besoin de quelques 7000 sortes de rosiers?!?
Comme Xavier l'a très bien expliqué, le génie génétique sert, en grande partie, à l'humain et pour moi, lorsqu'on conçoit un aménagement, ce dernier doit pouvoir accommoder le plus grand nombre d'utilisateurs possible, l'humain ne représentant qu'un utilisateur (peut-être un peu plus important mais bon) parmi tant d'autres...
Aussi, il y a des risques à jouer avec la génétique et souvent ce que nous faisons a de grandes répercussions sur la nature. Je reprends ici l'exemple du bananier que Xavier a mentionné un peu plus haut ou tout simplement le film Jurassic Park!
Finalement, je terminerais mon point de vue en disant que je ne suis pas sûr que l'humain, aujourd'hui en 2008, ait ce qu'il faut pour contrôler et assurer les gestes qu'il pose sur la nature, et ce, pas seulement en ce qui a trait à la modification génétique, mais ça c'est un autre débat...
Frédérick M. Gladu
B.Sc.A. Architecture de paysage, Université de Montréal
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