Connaissez vous l'érable piqué

[JardinsLeeds]

Voici les principales théories exposées sur http://betula.cerfo.qc.ca/down/doc/revuliterablpiq.html

o La transmission héréditaire du phénomène;
o La présence d'un organisme pathogène inhibant la croissance du cambium de façon localisée et momentanée;
o La présence de bourgeons adventifs créant des mouchetures;
o La présence de mouchetures chez l'érable à sucre opprimé ou ayant eu une croissance juvénile plus faible.

HÉRÉDITÉ

Bailey (1948) a étudié l'hypothèse que si les mouchetures sont héréditaires, des érables piqués devraient être reproductibles par une propagation végétative d'arbres connus comme ayant les caractéristiques recherchées de l'érable piqué. L'auteur n'a pas été en mesure de conclure quoi que ce soit sur la production de bois d'érable piqué due à la mort prématurée des boutures d'érable à sucre utilisées pour l'expérimentation. Conrad (1988) soulève le fait que certaines déformations dans le bois, telles les fibres torses et les broussins sont transmises de façon héréditaire et que dans le cas de l'érable piqué, une transmission héréditaire du phénomène est suspectée mais pas encore prouvée. Holmberg (1934), Righter (1934) et Vylegzhanin et al. (1977) sont d'autres auteurs qui ont avancé l'hypothèse d'une transmission héréditaire du phénomène sans pour autant être en mesure de le prouver. La diversité des espèces où l'on semble retrouver ce phénomène remet quelque peu en cause le facteur héréditaire.

ORGANISME PATHOGÈNE

Harris (1989) décrit l'origine de mouchetures et autres phénomènes similaires dans le bois comme originant d'une réduction des activités cambiales ou d'une inactivité locali-sée et momentanée du cambium. Les mouchetures de l'érable à sucre proviendraient de l'inactivité d'une petite zone du cambium de sorte que la croissance normale du bois autour de celle-ci laisserait cette région moins active dans une petite dépression (Jane, 1956). Il a été suggéré par Hale (1932) et Eades (1932) qu'un champi-gnon parasite inhibant la croissance du cambium serait responsable de la formation des mouchetures.
Pour sa part, Boyce (1961) signale que les mouchetures de l'érable sont peut-être causées par un champignon malgré qu'une anormalité similaire chez le bouleau au nord de l'Europe serait probablement due à des conditions climatiques extérieures ou des condi-tions du sol qui causeraient une gommose interne mais dans laquelle la paroi cellulaire ou son contenu ne serait pas dissout (Hintikka, 1926). Certains auteurs mentionnent également la possibilité d'un virus dans le cambium.

BOURGEONS ADVENTIFS

Betts (1944) et Edlin (1969) soulèvent l'hypothèse que des bourgeons adventifs pour-raient distor-sionner le fil du bois et créer des mouchetures chez l'érable. Les bourgeons demeureraient sous l'écorce et ne réussiraient jamais à passer à travers celle-ci pour sortir.

CONDITIONS DE CROISSANCE

Déjà en 1929, la station expérimentale de St-Paul (Anonyme, 1929) mentionnait que peu importe la cause directe de la présence de mouchetures chez l'érable, l'érable piqué est générale-ment associé à une croissance lente. La formation de cernes annuels étroits se produit quand la forêt est dense et certains arbres sont supprimés à cause d'un manque de lumière. Peu importe l'état de croissance actuel, les vieux érables à sucre piqués ont démontré dans leur phase juvénile une croissance lente. Il a également été observé que les arbres plus jeunes, présentant de petites mouchetures, croissent habituellement dans des conditions non-favorables et que ces arbres sont rarement droits et vigoureux.

Holmberg (1933) confirme cette hypothèse en stipulant que pour les 100 premières années, les érables piqués ont une croissance en diamètre très faible comparée à la moyenne et que par contre après 100 ans, leur croissance en diamètre peut être semblable à la moyenne. Mroz et al. (1990) soulèvent également le fait que les érables piqués ont poussé dans un environnement où la surface terrière du peuplement est plus élevée que la moyenne mais n'a pas trouvé de différence significative entre les propriétés de sol des différents sites.

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Autre lien: http://cfs.nrcan.gc.ca/nouvelles/407