par sylvics » 30 Mai 2007, 22:33
Rebonsoir les amis! ca fait encore un bail que je nai pas mis les pieds ici, j'étais dans le territoire de la Baie James et la connexion internet était disons lente, pis javais pas mon portable. Là, je suis à la station de recherche de l'UQAM-UQAT à Duparquet, c'est l'équivalent de la foret Montmorency pour nous à ULaval.
Ici je suis vraiment étonné de tous les étudiants chercheurs qui travaillent sur la foret. Moi qui pensait que nous étions les seuls en foresterie! Ici, ce sont des étudiants en biologie, mais leur sujet de maitrise ou de doctorat sont très intéressants, par exemple:
-facteurs limitatifs à la distribution de thuya occidentalis.
-caractérisation de la variation phénotypique et des propriétés du bois de Thuya occidentalis.
-L’effet du climat sur la régénération, la croissance et la répartition de l`érable à sucre (Acer saccharum), à sa limite nordique, à l`ouest du Québec.
-Étude de la régénération des peuplements entourbés d’épinettes noires suite aux pratiques sylvicoles.(Brulage dirigé)
-effet des changements climatiques sur la croissance radiale de l’épinette noire, le pin gris ainsi que le peuplier faux-tremble et le bouleau blanc au sein de la forêt mixte et boréale de l’Ouest du Québec.
-Facteurs et traitements favorisants la reproduction de l'épinette blanche et caractérisation de la production par année semencière.
-Effets de la litière de peupliers sur la croissance des épinettes dans les pessières à feuillus intolérants.
-Etc!
Quant à moi, je travaille sur les projets suivant:
Impact de la perturbation du sol par la coupe et la préparation de terrain sur la chimie des sols et la croissance des arbres dans les pessières noires susceptibles à l’entourbement de la Ceinture d’argile de la Baie James.
En gros, la CPRS dans les pessières à sphaignes favoriserait la paludification des sites après coupe, ce qui cause une diminution importante de la productivité (croissance à long terme) des épinettes. L'alternative préconisé serait le retour à la coupe totale (blanc) dans ces sites pour perturber suffisament le sol et exposer le sol minéral, de meme que le recourt à différents types de préparation de terrain avant plantation. C'est un doctorat.
Effet du brulage dirigé après coupe sur la productivité des sites organiques moyens (30 à 50 cm). Je vais faire l'inventaire de ces sites avant qu'ils ne soient brulés à la fin de l'été. C'est vraiment comme on a vu dans le cours Gestion du feu, sauf que le brulage est fait en Ontario car les brulages dirigés sont interdits au Québec. C'est une maîtrise.
Puis, effet de la couverture muscinale (pleurozium, etc) sur la nutrition et la fertilisation des pessières via la mychorisation. C'est un Post-doctorat.
Alors tout ca pour vous dire que ce n'est pas seulement les forestiers de l'université Laval, mais aussi les biologistes de l'UQAM-UQAT qui font de la recherche forestière. Et dire que le SPLA ne fait aucune affiche des ces emplois... Bon ce n'est pas sur la forêt feuillue comme ce qui m'intéresse le plus, mais je m'y plait beaucoup quand meme!
Produisons des milliers d'arbres et reboisons le Québec méridional